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Kongo River-Kenya

Album

  • Le départ de France et l'arrivée au Kenya

                Le départ est chaque fois un moment intense. Chargé de 40 kgs, je me dois d'organiser mes bagages, que je devrai porter seul, de façon à tenir jusqu'à ma destination et de n'éveiller aucune animosité à la douane. En effet en plus de vêtements, jouets, mobiles etc. offerts par des donateurs, j'embarque un nombre important de médicaments (Anti douleurs, pansements, anti vomitifs et anti diarrhéiques, antibiotiques etc.). Destinés au départ pour les dispensaires, je décidai très vite d'en assurer l'administration aux malades moi-même lorsque je sus que ces traitements étaient revendus. Ainsi sillonnant le bush, et ouvrant chez moi une consultation sommaire, j'eus le bonheur d'apprendre à soulager les souffrances, soigner des malarias (Palus chez nous) et autres blessures et infections. Avec une pleine valise de jouet, nous réussîmes aussi à organiser au village une crêche en plein aire sous la surveillance d'une maman. Vous ressentez donc l'importance d'un départ d'ici et d'une arrivée là bas porteurs de tant d'espoir et de soulagements.

  • Kongo River

               Cette rivière porte le nom de l'endroit où elle coule. Ainsi en amont il s'agit du Mwaschema River, du nom du village qu'elle traverse. Le nom Kongo River vient du fait qu'à son embouchure se dresse la Kongo mosque que l'on doit à l'ère portugaise. Elle est classée. Tous les vendredi elle est fréquentée par bon nombre de croyants venus depuis Mombasa et les larges alentours. Le Kongo River prend sa source dans le Shimba hill, parc naturel des éléphants situé à 1400 m d'altitude, non loin d'où nous habitons. Dans sa dernière partie, elle glisse sur le sable jusqu'à son embouchure. C'est ainsi que, marée montante, l'océan indien s'engouffre dans son lit sur trois kms faisant monter considérablement le niveau de l'eau, puis se retire à marée basse laissant place à une petite mangrove qui fait le bonheur des ibis, des pélicans, martins pêcheurs, marabouts, aigrettes et autres échassiers. Magique!

  • La plage

                 Cette plage couvre trois communes. Elle commence à TIWI (Tiwi beach). Passé l'embouchure du Kongo River elle se poursuit à Diani (Diani beach) puis se termine sur le territoire d'Ukunda. Ainsi c'est 15 kms de sable blanc qui borde l'eau turquoise de l'océan indien. Et comme les touristes ne sont pas légion c'est un territoire somme toute assez tranquille qui permet de belles rencontres. Bien sûr des palaces s'y sont installés amenant avec eux les beach boys qui vendent aux résidents leurs souvenirs (Au propre et au figuré) mais surtout vous écoute avec bonheur et intérêt. Moi ça me gonfle mais en même temps ça fait 8 ans que ça dure!

  • Alentours

               Vous allez découvrir ici le "paysage". Celui que je sillonne quotidiennement. Et je suis heureux que vous m'y accompagniez! Vous constaterez la diversité des "atmosphères" que nous rencontrons selon la saison, mais aussi selon le terrain que nous foulons. Evidemment plus verdoyant près de la rivière, le paysage semble beaucoup plus austère quand on s'en éloigne. Et pourtant, même par 50°, chacun d'eux  respire paix et sérénité. J'ai ajouté quelques unes des nombreuses rencontres fortuites que nous faisons au détour d'un village, preuve que cette région est en mouvement perpétuel et qu'une population active fait battre son coeur. Bon voyage!  

  • Construction de la ferme

                Ingéniosité. C'est la qualité principale que requiert la vie ici. Dans tous les compartiments des actions que nous devons menées il faut inventer, détourner les choses de façon à les rendre exploitables. C'est ainsi que tous ensembles, à partir d'une base de construction traditionnelle, nous apportons des modifications. Des murs, dont nous modifions la structure pour plus de rigidité, au toit, des sanitaires à la cuisine, tout restera "dans le style" mais pour un confort de vie bien supérieur. Rappelez-vous que la saison des pluies nous enseveli sous des trombes d'eau, quand la saison sèche nous écrase sous des 50°. Alors une maison en terre avec structure bois et un toit en macuti (feuilles de palmiers) pour faire face à de telles conditions climatiques, vous pensez bien qu'il faut être inventif dans la conception, et vigilent dans la réalisation.

  • L'eau à l'Orangerie

                                                  Avec des températures pouvant exploser à 50°c en période sèche, hors de question de courrir chercher de l'eau si on veut que la terre soit productrice et productive. Alors après le creusement d'un puits sur site, nous avons du construire un château d'eau avec les moyens trouvés sur place, en offrant parrallèlement une formation aux métiers des jeunes des alentours. Un tank placé à 7 m de haut, un groupe électrogène pour pomper l'eau jusqu'au réservoir, et la gravité pour la distribution. Le tour est joué.  N.B: Excentrés par rapport à UKUNDA où on trouve le matériel et les matériaux, nous devons acheminer tout ça en cocoteni (Charette à bras). 2 h de marche au travers le bush! La traversée du Kongo River est toujours un moment d'anthologie...

  • Les jardins d'Emilie

             Ce n'était pas gagné. Premièrement d'obtenir l'autorisation des responsables de la Kongo mosque d'exploiter leur terre. Deuxièmement de rendre la surface utilisable à des fins agraires. Troisièmement se passer d'amendement et d'eau. En effet le puits creusé débouchera sur un échec. L'eau y est corrompue par l'infiltration d'eau de mer.          Une seule récolte est donc possible chaque année car de fait nous dépendons  exclusivement de la saison des pluies. Alors quatrièmement de convaincre chacun de trimer comme un fou pour une seule récolte par an.          Je me sens si las parfois!          Allez Rajab fais pas ta chochotte!

  • Les dons

                   Les dons permettent d'intervenir sur plusieurs tableaux:            Vêtir correctement une population que l'on croise souvent en guenilles. C'est plus digne et davantage passe partout. Ainsi les attributaires découvrent le plaisir de pouvoir "aller à la ville", c'est à dire à Ukunda.              Scolariser des élèves. En effet l'uniforme est obligatoire au Kenya (Ancienne colonie anglaise) et est souvent un frein pour les familles dont le revenu mensuel est inférieur au prix du costume. Pourtant si vous saviez la fierté des jeunes de porter l'uniforme d'une école!!! Notre "pack" rentrée se compose de l'uniforme donc, le cartable, les crayons, cahiers, compas etc..., la brosse à dent et le dentifrice, la savonette et la lessive pour laver la tenue. Parfois nous devons assurer le suivi mais souvent les parents prennent le relais une fois les choses engagées.                Doter les écoles d'équipements sportifs comme ici deux jeux de maillots.           Contribuer à l'action sanitaire. En effet beaucoup n'ont pas les moyens pécuniaires de contrer infections et blessures. Alors on prend les traitements ramenés de France, on sillonne les villages, parfois on prête sa chambre, sa couche même...Enfin on tente quelque chose quoi.

  • Scolarité

                     Participer au fonctionnement des écoles, à la scolarisation d'enfants, voire même à l'électrification des établissements ne suffit pas toujours. Nombreux sont ceux qui restent sur le bord du chemin. Alors il faut organiser "l'école buissonnière", celle des plus courageux, des plus accros au savoir, mais qui ne peuvent prétendre immédiatement à une vraie scolarisation. Le temps de mettre en place leur intégration, je les retrouve dans le bush, sur la plage, au village ou à la ferme. Halima la plus grande des primaires s'occupe des petits. Je me charge des plus grands que, faute de temps, je laisse en autonomie après la leçon et les consignes de travail. C'est l'objet des 9 dernières photos de la série CQFD.

  • L'eau dans le bush

              L'action sur place est d'abord oeuvre de prospection. Et quand on découvre comment, à KANU, les femmes doivent se contenter d'un trou d'eau creusé dans le lit d'un lac tari, et qu'on comprend à cette occasion l'effet catastrophique du réchauffement de la planète, agir devient  une absolue nécessité. Et il en est ainsi des 11 pompes à eaux qu'il m'a été de construire ou réparer. Le choléra est nettement en recul dans les sites visités.           N.B: Le village de Kanu fut très spécial. Etant retiré des grands axes avec des pistes minuscules et peu praticables, ses enfants découvraient avec moi leur premier "blanc". Bouleversant!

  • La santé près de chez nous

    L'accès aux soins en Afrique s'inspire d'un libéralisme pur et dur. Alors si vous avez de l'argent vous pouvez prolonger vos vacances à la clinique Diani Hospital ou à  Palm beach Hospital. Sinon allez oust comme tout le monde! Dispensaire ou Hôpital Régional de Mwsambweni. Maintenant vous avez les petites structures privées aussi. Bah un conseil que je diffuse largement là bas: Ne tombez pas malade! C'est déjà le début de la sagesse

  • Le tourisme

               Un pays n'est jamais QUE pauvre. Observez partout dans le monde! De l'Asie à l'Inde, de l'Afrique à l'Europe, aucun continent n'échappe à la règle. Celle qui veut que le dénuement côtoie la richesse, que les nantis dans les tribunes observent la misère qui s'exprime dans l'arène. Se donnant bonne conscience, ces anciens colons, quels qu'ils soient, se justifient en se disant qu'après avoir apporté ici la civilisation, ils apportent aujourd'hui leurs devises. Sans aucun regard pour les Hommes et les Femmes. Les enfants à la rigueur celà les touche mais le reste? De toute façon tous les résidents sont enfermés dans un paradis entouré de murs d'enceintes de 5 m avec au sommet des tessons de bouteilles cellées sur le mur.           Sur la côte kenyanne, le bord de mer, après expropriations terribles des pêcheurs autochtones, a été bétonné par de magnifiques et luxueux palaces. Les noirs n'y sont pas admis sauf pour servir. C'est beach one. Juste derrière sur une bande de 1 km de large ce sont les cottages merveilleux tout confort avec domesticité et tout le toutim. C'est beach two. Plus à l'intérieur ce sont les villages. De ceux qui gagnent 30 € par mois pour faire vivre leurs familles. Sans eau, sans électricité, sans sanitaires. Alors si vous avez l'occasion de vous rendre dans de tels endroits par le monde réservez 10 kgs (sur les 40 autorisés dans l'avion) pour des crayons, des habits, des téléphones portables seconde main etc... Et allez les remettre directement à la population, accompagnés d'une escorte de villageois bien sûr ceci pour votre sécurité. Vous auriez l'occasion de photos souvenirs exceptionnelles. De plus les 10 kgs libérés vous permettront de rentrer avec vous cadeaux achetés sur place sans avoir la surprise de payer de supplément d'avion!             

  • Les parcs animaliers

                Safari! Voyage en langage swahili. Il ne s'agit pas de chasse rassurez-vous! Simplement de sillonner en 4/4 les parcs immenses, patrimoine de l'humanité, et d'observer, appareil photo à la main, la faune vivant en liberté. Girafes, zèbres, ornythorinques et bien sûr les "big five". Tout est là depuis des millénaires, mais de moins en moins nombreux du fait des braconniers et des rois d'Espagne. Sans oublier les réserves marines telles Wasini. Si bien sûr le fait de nager avec les dauphins dans un lagon paradisiaque ne vous rebute pas trop. Un grand moment assurément! A conseiller pour tous ceux qui confondent plaisir et bonheur!